mercredi 20 juin 2007

Salvador Dali







Salvator Dali
La région de son enfance, la Catalogne, aura toujours une place privilégiée dans son œuvre comme dans sa vie. Son père Don Salvador Dali y Cusi [1] photo) était un homme autoritaire et aurait été responsable de la mort du frère ainé de Dalí[réf. nécessaire] appelé Salvador, né le 11 mai 1901 et décédé deux années plus tard.

À sept ans, il peint son premier tableau et veut être Napoléon. En 1922, après un bac obtenu facilement, Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel mais l'enseignement le déçoit et il se fait expulser pour avoir incité les étudiants à manifester contre l'incompétence d'un nouveau professeur [réf. nécessaire].


Salvador Dalí et Man Ray à Paris en 1934, photo par Carl Van Vechten, photographe américainEn 1926, il fait un premier voyage à Paris et y rencontre Pablo Picasso. Trois ans plus tard, il retourne dans la capitale française, en compagnie de Buñuel, pour le tournage d'Un chien andalou. C'est la rencontre décisive avec les surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard... et sa femme, Gala. L'apparition de celle-ci est une révélation : il l'a rêvée et peinte avant de la connaître ; ils ne se quitteront plus.

En 1932, Dalí participe à la première exposition surréaliste aux États-Unis et obtient un succès triomphal. Il accumule les idées et Gala essaie de vendre ses inventions souvent jugées trop folles. C'est le début de la méthode paranoïaque-critique qui veut crétiniser le monde, comme Alfred Jarry voulait le décerveler. Aux récits de rêves et à l'écriture automatique des surréalistes, Dalí ajoute l'objet irrationnel à fonctionnement symbolique. Cependant, à l'issue d'une réunion mémorable, il se fait exclure du mouvement par André Breton qui lui reproche ses actes contre-révolutionnaires. De 1939 à 1948, il s'exile à New York et ses toiles témoignent de ses découvertes du nouveau continent (Poésie d'Amérique, par exemple).


Monumental "Profile Of Time" exposed at Singapore - County Hall Gallery - Espace Dalí« Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire : le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine. »
Cette profession de mysticisme, Dalí va l'appliquer jusqu'à la fin de sa vie aux œuvres qu'il lui reste à créer. Le gigantisme atteint ses dernières toiles, grouillantes de personnages dionysiaques, où il réunit toutes les tendances en -isme : pointillisme, surréalisme, tachisme...

Dalí s'intéressa aussi à bien d'autres arts, et fut en particulier fasciné par le cinéma, la photographie, la mode ou la publicité. En outre, il était passionné par les sciences, notamment par la théorie de la relativité d'Albert Einstein qu'il a représentée à sa façon dans les célèbres « montres molles » de son tableau Persistance de la mémoire.

Selon le couple Lacroix, en 1980, Salvador Dalí aurait semble-t-il été victime d'une dépression nerveuse et ses proches vont commencer à régenter les visites que le maître reçoit.

Gala meurt en 1982 ; la même année, Dalí est fait marquis de Pubol où il vit dans le château qu'il a offert à sa femme. En mai 1983, il peint son dernier tableau, La queue d'aronde. En 1984, il est très gravement brûlé lors de l'incendie de sa chambre, au château de Pubol. Il meurt le 23 janvier 1989 d'une défaillance cardiaque. Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son "Teatre-Museu", où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il légue l'ensemble de ses biens et de son œuvre à l'État espagnol.



Son œuvre

Dalí et le monde de la publicité
Dalí n'a pas hésité à s'immerger dans la culture populaire à travers la publicité, pour laquelle il a créé des couvertures de magazines américains comme The American Weekly, Vogue, Town & Country, des pochettes de disques, et a travaillé pour les collants Bryans Hosiery, la bouteille Perrier, pour Alka Seltzer, pour Datsun, et surtout il a joué dans l'inoubliable spot à l'humour décalé « Je suis fou ! du chocolat Lanvin».

Dans l'autre sens, il a utilisé la publicité dans ses œuvres, tout en y intégrant des clins d'œil à la psychanalyse, ou aux travaux sur la relativité, par exemple : Projet interprétatif pour un bureau étable, bébé Pervers polymorphe de Freud, Appareil et la main, La Madone de Raphaël à la vitesse maximum. Il a aussi utilisé et détourné les techniques manipulatoires de la publicité pour réaliser son autopromotion dans le journal satirique Dalí News.


Dalí et le monde du cinéma

Gala à la fenêtre, sculpture à MarbellaDalí a aussi participé à la réalisation de plusieurs films :

en complicité avec Luis Buñuel, il a ouvert la voie au cinéma surréaliste avec deux films emblématiques : Un chien andalou en 1929 et L'Âge d'or en 1930 ;
en 1945, pour le film d'Alfred Hitchcock, La Maison du docteur Edwardes, il réalisa le décor de la scène du rêve (spellbound).
Dalí a fait 2 films :

aucours des années 50, réalisé par Robert Descharnes L'aventure prodigieuse de la Dentelliere et du Rhinocéros, association d'images et objets par la courbe logarithmique et le nombre d'or.
en 1979, réalisé par José Montes Baquer Voyage en Haute Mongolie

Le Septième Art et Hollywood l'ont aussi inspiré :

dans le tableau Shirley Temple, le monstre le plus jeune, le plus sacré du cinéma de son temps (1939), en sirène dévorant ses victimes ;
Les éléments du visage de Mae West, utilisés pour la décoration d'un appartement cosy où l'on remarque le Mae West Lips Sofa, sofa rouge inspiré des lèvres de l'artiste ;
En 1941, il commença à réaliser pour Walt Disney, un dessin animé de six minutes, appelé Destino. Cinq ans après, 15 secondes seulement avaient été réalisées et ce travail ne fut finalement terminé qu'en 2002.
Dalí a aussi réalisé seul des courts films expérimentaux surréalistes où il se met en scène. Dans l'un de ces films, réalisé au début des années 1970, Salvador Dalí raconte l'histoire d'un peuple disparu dont il a retrouvé la trace au cours d'un voyage en Haute-Mongolie. En fait, l'histoire est complètement inventée. Il a suffit à Dalí de déposer un peu de son urine sur la bague d'un stylo, d'attendre que la corrosion agisse, d'en filmer les effets à distance presque microscopique, le tout agrémenté d'un commentaire d'« historien ».

Les rapports de Dalí avec le cinéma ont fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé Cinéma Dalí.


Dalí et le monde du théâtre
Dalí a également participé à plusieurs projets liés au théâtre :

en 1927, il collabore avec Federico García Lorca pour la pièce Marina Pineda ;
il fut l'auteur du livret de Bacchanale, inspiré du Tannhäuser de Richard Wagner

Dalí et le monde de la mode
Dans le cadre de la pièce Bacchanale, il collabora avec Coco Chanel pour dessiner les costumes et les décors ;
Dans les années 1930, il participa à la création de quelques modèles de chapeau dont un célèbre en forme de chaussure, et avec la couturière Elsa Schiaparelli, il créa la robe « homard » ;
en 1950, avec Christian Dior, il imagina le fameux Costume de l'année 1945 à tiroirs.
En 1972, alors qu'Elvis Presley lui rend visite, Dalí est tellement fasciné par sa chemise "country" à motifs brodés et boutons de nacre que le chanteur la lui offre. Il la porte alors pour peindre "Dalí avec la chemise d'Elvis". Le maître racontera au couple Lacroix : « Quand Elvis Presley est venu me rencontrer dans mon atelier il a tout de suite remarqué que j'étais fasciné par sa chemise country. Au moment de partir il m'a dit : «Vous aimez ma chemise ?» Oui. Beaucoup. Sans un mot il a défait les boutons et est reparti torse nu. Depuis je ne la quitte jamais pour peindre. »
Dalí & la Mode : Depuis fin 2006, l'Espace Dalí a décidé, pour perpétuer cette relation entre Dalí et le monde de la Mode, de demander aux plus prestigieux noms de la Haute Couture française et internationale d’imaginer une « robe-hommage » au Maître. Le résultat ? Des créations surprenantes, magiques, surréalistes signées Paco Rabanne, Sonia Rykiel, Loris Azzaro, Hanae Mori, Moschino, Paul Smith, Trussardi…

Dalí, le design et la mode

Rhinocéros de Dalí à Puerto Banús (la sculpture pèse 3,6 t)Dalí, tout au long de sa vie et de son œuvre, a maintenu une longue et intense relation avec le monde polymorphique de la mode. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularisait, il explora les registres créatifs les plus hétérogènes du secteur de la mode, en laissant dans chacun d’eux sa marque de fabrique particulière.

Parmi les inventions dalíniennes dans le domaine de ce que nous pourrions appeler « la mode virtuelle » — puisque ses modèles sous forme d’écritures et de dessins, n’ont pas été réalisés — nous pouvons citer :

Les robes, avec de fausses intercalaires et bourrées d’anatomies factices, destinées à exciter l’imagination érotique, comme Dalí lui-même le commentait dans Vogue : « Toutes les femmes avec de faux seins dans le dos — insérés exactement à la place des omoplates — jouiront d’un aspect ailé. »
Le maquillage au niveau des joues creuses pour éliminer les ombres sous les yeux.
Les lunettes kaléidoscopiques particulièrement recommandées en voiture pendant les voyages ennuyeux.
Les faux ongles composés de mini miroirs dans lesquels on peut se contempler, spécialement adaptés pour accompagner les costumes du soir.
Les chaussures musicales de printemps pour égayer les promenades.
Mais Dalí ne se limita pas à imaginer des croquis de mode « virtuels », il collabora aussi à la réalisation de dessins « réels » comme :

Les robes qu’Edward James lui demanda de créer pour son amie l’actrice Ruth Ford et qui furent réalisées par Elsa Schiaparelli, la couturière italienne de Haute Couture installée à Paris, avec qui il collabora tout au long des années 1980 pour les motifs des tissus et pour les dessins de décoration de ses robes et chapeaux, parmi eux, le célèbre « chapeau-chaussure » qui fait déjà partie de l’imaginaire du surréaliste.
Les modèles pour les représentations sur scène : de ses premiers croquis avec la réalisation des costumes du modèle Mariana Pineda jusqu’à ses dessins pour de nombreux ballets et œuvres de théâtre, dans lequel participaient parmi les plus connus, les modèles que son amie Coco Chanel avait créés pour « Bacchanale », le premier ballet « paranoïaque-kinétique ».
Les maillots de bain féminins qui compriment totalement les seins, pour camoufler le buste et donner ainsi un aspect angélique.
Le smoking aphrodisiaque recouvert de verres de liqueur remplis de peppermint frappé.
Les cravates que Georges McCurrach lui demanda de dessiner avec les motifs iconographiques emblématiques Dalíniens : les lèvres collées à un téléphone-langouste, des fourmis pullulant sur les montres molles…
Le design capillaire de ses moustaches-antennes métamorphiques.
Les flacons de parfums Dalíniens, de « Rock and Roll » dessinés par Mrs Mafalda Davis — une « eau de toilette » pour homme qui se vendait plus cher que Dior — jusqu’à son dernier parfum dont le flacon s’inspirait de « L’apparition du visage de l’Aphrodite de Cnide dans un paysage. », en passant par « Shocking », le parfum rose de Schiaparelli dont il réalisa la publicité.
Les fantastiques bijoux que Gala, grande admiratrice du bijoutier mythique Fabergé, l’invita à dessiner à partir de ses propres iconographies.

La publicité pour les entreprises de mode américaine--comme la célèbre campagne de publicité pour les bas Bryans que Vogue publia.
Les déguisements pour les danses de carême, en commençant par la polémique sur la tenue de Gala dans « la danse onirique » réalisée en son honneur par Caresse Crosby dans le Coq Rouge de New York, jusqu’aux robes vénitiennes démesurément longues pour le bal du Carnaval au Palazo Beistegui, que Christian Dior réalisa à partir d’un dessin de Dalí.
Mais le dandy qu’était Dalí — il réussit à se faire élire Homme le plus élégant en FranceModèle:Réference nécessaire — ne s’est pas limité à concevoir des modèles pour ses femmes aux hanches proéminentes — les femmes coccyx — et imberbes au niveau des aisselles — comme les nordiques du type de Greta Garbo — au contraire, dans le cadre de son roman "Hidden Faces", il conçut une maison de couture pour les voitures aux lignes aérodynamiques: robes du soir très formelles avec d’énormes cols rabattus, toilettes du soir très élégantes aux décolletés profonds faisant ressortir les radiateurs entre des froufrous d’organdi et de larges bandes de satin pour les soirées de Gala! Hermine pour tapisser les capotes convertibles des décapotables, avec les poignées des portières en peau de phoque et manchon de bison pour couvrir le moteur ! La matérialisation de ce design Dalínien doublait automatiquement les podiums de mode et le passage des automobiles accessoirisées augmentait la part du fantastique…


La Toile Daligram
Salvador Dalí crée La Toile Daligram à la fin des années 1960, à partir d'un étui de Louis Vuitton. Il réinterprète les monogrammes de La Maison Vuitton et décline sa propre ligne d'objets monogrammés, les "Daligrammes", pour lui et Gala, mais aussi pour les offrir à ses amis et aux collectionneurs de ses œuvres.

Dalí, tout au long de son existence, a ressenti une passion intarissable pour le graphisme. On retrouve une profusion délirante de ses dessins graphiques dès ses premières esquisses, dans ses cahiers et manuels scolaires, jusqu’au Traité d’Ecriture Catastrophéiforme, un manuscrit de vingt-neuf pages calligraphiées, qu’il écrivit de manière impulsive après la mort de Gala. Déjà cloîtré dans son Château de Púbol, il passa par les lettres qu’il inventa pour créer un alphabet Dalínien alors qu’ il se trouvait plongé au milieu du chemin de sa dantesque vie. La trame de ces tracées discontinus est le résultat d’une écriture énigmatique et idéographique, configurée par d’étonnantes stèles de sa propre personne, des anagrammes du corps érogène, des marques sismographiques d’une vie secrète, qui nous introduisent dans un monde d’une somptueuse cosmographie où les lignes de peinture, de dessin et d’écriture sont mutuellement attirées et s’entrelacent en un point invisible, dont de la noirceur de l’encre de chine jaillit une constellation extraordinaire de lettres qui volent à travers l’espace des pages blanches, hors de toute espérance. Dès le premier regard, la sensuelle volupté des lettre, leur délicate violence, nous attire et nous invite à jouir, les yeux fermés, des formes euphorisantes et lubrifiées par la main virtuelle qui se glisse fébrilement comme machinalement poussé par d’évanescentes et fugaces pulsions et qui esquive furtivement la triviale répétition du stéréotype alphabétique. Ces Daligrammes orthographiques de Artsmode Network S.A, dessinés spécifiquement par Dalí pour les article de maroquinerie, établissent un lien frappant avec les monogrammes et les calligraphies du légendaire malletier Louis Vuitton, dont le design des valises, des secrétaire, des sacs de voyage et de tous types d’accessoires conjuguent l’art du voyage avec l’art de vivre, des arts qui au sein de l’esthétique Dalínienne se transforment en une machine de guerre au service du désir, dans sa lutte contre la suprématie du Principe de Réalité.


Dalí et la science
Dalí était un avide lecteur de littérature scientifique qui recherchait la compagnie des hommes de science, parmi lesquels des prix Nobel, avec lesquels il pouvait discuter aussi bien de mécanique quantique que de mathématiques ou de génétique. Sa fascination pour la science se retrouve dans son art. Cet aspect méconnu de sa personnalité a fait l'objet en 2004 d'un film documentaire intitulé The Dali Dimension: A Genius’ Lifelong Obsession with Science.

A rendu de l'amitié avec l'historien et scientifique Alexandre Deulofeu, aussi ampourdanais comme lui-même.


Désintégration de la persistance de la mémoire
Dalí, dans le préambule de son Manifeste de l’Antimatière (1958) explique que : « Durant la période surréaliste, j’ai voulu créer l’iconographie du monde intérieur, le monde merveilleux de mon père Freud et j’y suis arrivé. A partir des années 1950, le monde extérieur — celui de la physique — a transcendé celui de la psychologie. Mon père, aujourd’hui, est le Docteur Heisenberg », se référant au chercheur allemand, spécialisé dans le domaine de la mécanique quantique, qui reçu le Prix Nobel en 1932. « Désintégration de la persistance de la mémoire », née entre 1952 et 1954 et qui reprend « La persistance de la Mémoire » (1931), constitue une œuvre emblématique de cette soi-disante reconversion des coordonnées de la cosmogonie psychanalytique en coordonnées de la quatrième dimension, modulées par la relativité de l’interaction espaciotemporelle au sein de l’équation espace-temps: une nouvelle cosmogonie engendrée par la Révolution scientifique du milieu du siècle dernier.

De l’exploration freudienne de la persistance de la mémoire inconsciente du sujet humain, nous passons à la vertigineuse démolition des structures de la matière réalisée à l’aide de la physique nucléaire, où dans cet espace corpusculaire, les montres molles de l’imagination onirique pénètrent à l’intérieur des particules microscopiques. La méthode paranoïaque-critique, télédirigée par le nucléaire mystique, nous donne accès à la nouvelle cosmogonie Dalínienne, où nous pouvons admirer la persistance de la mémoire en voie de désintégration et la matière en processus permanent de dématérialisation.


Dalí et le monde de la photographie
Dalí montra aussi un réel intérêt pour la photographie à laquelle il donna une place importante dans son œuvre. Il harmonise les décors et les photographes comme un peintre travaille sa toile avec ses pinceaux. Dalí photographe est la révélation d'une partie majeure et méconnue de la création dalinienne. Il travailla avec des photographes comme Man Ray, Brassaï, Cecil Beaton, Philippe Halsman. Avec ce dernier il créa la fameuse série Dalí Atomicus. C'est sans aucuns doute Robert Descharnes, son ami collaborateur-photographe pendant 40 années, qui a fait le plus de clichés de Dalí, l'homme et son oeuvre.


Dalí à Paris en 1934, par Carl Van VechtenAvec le photographe de mode Marc Lacroix, Dalí posa, en 1970, pour une série de portraits où il s'est mis en scène, dans des photos délirantes : "Dalí à la couronne d'araignée de mer", "Dalí à la chemise d'Elvis Presley", "Dalí à l'oreille fleurie", "Avida Dollars", avec le portrait de Dalí, au-dessus d'une enseigne de la Banque de France, entouré de billets à son effigie, "Dalí en extase au-dessus d'un nid d'oursins dans la piscine phallique", etc. Toujours avec Marc Lacroix, il va tenter une expérience à laquelle il songe depuis toujours : la peinture en trois dimensions, qui se concrétisera dans le tableau "Huit Pupilles", fait à l'aide d'un appareil-prototype à prise de vue stéréoscopique : des images doubles presque similaires qui observées simultanément deviennent, par la magie des lois de l'optique, une seule et même image avec une profondeur.

L'une des images les plus marquantes est celle du peintre coiffé d'un chapeau haut de forme sur les côtés duquel il a disposé des masques de Joconde. Selon Thérèse Lacroix il l'a créé pour sa participation à un bal donné par la baronne Rothschild. Seule une moitié du visage de Dalí apparaît au milieu des sourires énigmatiques figés





Dalí Sculpteur
Le souhait de Dalí était de traduire en volume et matière solide les fétiches et obsessions issus de son inconscient. C’est ainsi qu’il restitua sous forme de sculptures les grands thèmes de son œuvre picturale.

Dans la "Vie secrète", l’un de ses récits autobiographiques, Salvador Dalí raconte qu’enfant, il fit un modelage de la Venus de Milo car elle figurait sur sa boîte de crayon : ce fut son premier essai de sculpture.

Dès les années 30, Dalí s’essaye à la troisième dimension. En tant qu’artiste surréaliste tentant de traduire l’inconscient, les rêves, les sentiments et dans la lignée de Marcel Duchamp avec ses ready-made (Fontaine 1917), il s’intéresse à l’art de « l’objet » utilisant des matériaux et des matières inattendues.


Monumental "Nobility Of Time" exposed at London - Espace DalíIl crée des objets à fonctionnement symbolique comme Le Buste de Femme Rétrospectif en assemblant une marotte de modiste en porcelaine peinte avec différents autres objets de récupération (1933). L’objet surréaliste n’est pas pratique, il ne sert à rien à part attendrir les hommes, les épuiser, les abêtir. L’objet surréaliste est fait uniquement pour l’honneur, il n’a pas d’autre but que l’honneur de la pensée.

Progressivement, Dalí revient à une technique traditionnelle. Il commence par une pâte molle de cire à laquelle il impose la forme qu’il veut en concrétisant l’irrationalité de son imagination. Puis, il donne la dureté nécessaire à sa création en la coulant en bronze pour qu’elle puisse prendre place dans le monde extérieur. Ces sculptures sont réalisées selon la technique dite à la cire perdue* . Elles représentent un aspect significatif de la création artistique de Dalí et fournissent une synthèse de son intérêt pour la forme. Ces sculptures en bronze sont effectivement du surréalisme dans la troisième dimension.


Conçues par Dalí et réalisées à partir de ses plus célèbres tableaux, les sculptures en bronze, telles que la Persistance de la Mémoire, le Profil du Temps, la Noblesse du Temps, Vénus à la girafe, Le Toréador hallucinogène, La Vénus spatiale, Alice au pays des Merveilles, l’Eléphant spatial témoignent avec une vigueur extrême de la force d’expression de ses images iconographiques surréelles.

Technique de la fonte à la cire perdue :
Cette technique permet de fabriquer des objets en métal à partir d’un modèle en cire. La cire est recouverte d’une mixture réfractaire pour former un moule. Le moule est soumis à une source de chaleur pour faire fondre la cire. Cette opération s’appelle le décirage. Lorsque le moule est vide, il est rempli de métal liquide. Plus tard, le moule bivalve est ouvert pour mettre à jour l’objet brut de fonderie. Des opérations de finition sont alors exécutées pour apporter le bel aspect à l’objet: ébarbage, réparure, ciselure et patine.

l'Espace Dalí présente la collection comprennant plus d’une quinzaine de sculptures originales conférant à cette exposition son statut de plus importante collection en France.

Dalí et l'architecture

Perseo, sculpture à MarbellaEn 1939, pour l'exposition universelle, il créa le pavillon Dream of Venus. Il s'agissait d'une attraction foraine surréaliste, avec entre autres, une Vénus terrassée par la fièvre de l'amour sur un lit de satin rouge, des sirènes et des girafes. De cette maison, il n'en reste plus que le souvenir, une quarantaine de photos d'Éric Schaal, un film de huit minutes, et le somptueux quadriptyque aux montres molles, conservé au Japon.

Le peintre a fait du surréalisme un art de vivre. À Port Lligat, il a décoré sa maison à sa manière, "en prince du kitsch, de l'ironie et de la dérision". Sa bibliothèque est volontairement inaccessible, avec des rangées de livres installées au plus haut du mur, afin que nul ne puisse les atteindre. Dans l'axe de la piscine phallique, un temple avec une grande table d'autel, où il s'abrite du soleil et reçoit ses amis. Le fond de sa piscine, à la forme phallique, est tapissé d'oursins; il s'agit d'une commande du maître au sculpteur César qui a réalisé une coulée de polyester pour "marcher sur les oursins comme le Christ a marché sur les eaux". Le patio a la forme d'une silhouette de femme tirée de L'Angélique de Millet. Le canapé est fait selon un moulage des lèvres de Mae West. Le mur du fond, appelé "mur Pirelli" est décoré avec de grandes publicités de pneus.


Dalí et la littérature
Dalí a écrit, pendant la guerre, un unique roman Visages Cachés. Il y met en scène l'aristocratie française durant cette même guerre, et notamment la passion amoureuse de deux personnages, le duc de Grandsailles et Solange de Cléda. Cette dernière est l'illustration de ce qu'il a lui même nommé le "clédalisme" ayant pour but de clore "la trilogie passionelle inaugurée par le Marquis de Sade" dont les deux premiers éléments sont sadisme et masochisme. Dalí est également l'auteur de textes qui exposent ses idées, sa conception de la peinture et donnent des éléments biographiques très intéressants pour comprendre la genèse de certains de ses tableaux. Ces textes qui ont élé longtemps difficiles à trouver sont actuellement réédités sous les titres suivants :

La vie secrète de Salvador Dalí qui donne les éléments biographiques les plus intéressants notamment sur son enfance, ses relations problématiques avec son père et la conviction acquise dès l'enfance qu'il était un génie.
Journal d'un génie qui couvre les années 1952 à 1963.
Oui qui expose ses conceptions théoriques dans deux grands textes : La révolution paranoïaque-critique qui est sans doute l'un de ses textes le plus important et L'archangélisme scientifique
Salvador Dalí a aussi illustré Fantastic memories (1945), La Maison sans fenêtres, Le labyrinthe (1949) et La Limite (1951) de Maurice Sandoz, dont il fit connaissance à New York au début des années 1940.


Dalí et la sexualité
Dans son livre Dalí et moi, Catherine Millet révèle que le fil conducteur de l'œuvre de Dalí est le sexe : onanisme, scatologie, impuissance, abstinence, voyeurisme, seraient les secrets intimes du peintre.

Dalí se vantait d'être impuissant, d'où sa propension à peindre des objets mous. Il n'aurait connu qu'une seule femme, Gala, l'unique qui le guérit de sa phobie des femmes qu'il a longtemps comparées à des mantes religieuses.

Il invitait souvent à ses soirées Amanda Lear dont il se plaisait, par espièglerie ou malice, à faire croire à ses interlocuteurs qu'elle était un homme. Alors inconnue, Amanda Lear comprit tout le parti qu'elle pourrait tirer, dans les médias, de cette sulfureuse réputation et s'autoproclama "égérie de Salvador Dali".

Il adorait particulièrement les femmes peintes par Johannes Vermeer. Dans le musée qu'il a conçu à Figueres, Dali rend hommage à l'actrice Mae West, sexe-symbole de l'entre-deux-guerres.

Au final, Catherine Millet, s'interroge sur la puissance créatrice et l'image de soi, et révèle que les fantasmes de Dalí sont essentiellement existentiels ; c'est pour cela qu'il aurait fait de sa propre vie une œuvre d'art, afin de se libérer de tout narcissisme dans le but d'exister dans le regard des autres.


Ses œuvres
Salvador Dali a peint 1648 toiles.


Salvador DalíListe non exhaustive de ses œuvres :

1929 : L'énigme du désir : ma mère, ma mère, ma mère - Portrait de Paul Éluard
1930 : Fonctionnement symbolique d'un objet scatologique
1931 : La persistance de la mémoire.
Hallucination partielle Six images de Lénine sur un piano
1932 : Méditation sur la harpe- "naissances des plaisirs liquides"
1934 : Enfant géopolitique observant la naissance de l'homme nouveau - Vestiges ataviques après la pluie - Le sevrage du meuble-aliment
1935 : Réminiscence archéologique de l'Angelus de Millet
1936 : Construction molle avec des haricots bouillis : Prémonition de la guerre civile - Cannibalisme en automne - Les Girafes allégées - Le Téléphone homard
1937 : La Métamorphose de Narcisse - Cygnes réfléchissant des éléphants
1938 : " L'enigme sans fin"
1939 : Le Rêve de Vénus, Shirley Temple, le monstre le plus jeune, le plus sacré de son temps
1940 : Marché d'esclaves avec le buste de Voltaire disparaissant
1940 : vieillesse ,adolescance,enfance
1941 : Le Miel est plus doux que le sang
1944 : Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme-grenade une seconde avant l'éveil
1946 : La Tentation de Saint Antoine
1948 : Léda Atomica
1949 : La Madone de Port Lligat
1949 : La Maison Surréaliste
1951 : Le Christ de Saint Jean de la Croix

1954 : Dalí nu en contemplation devant cinq corps réguliers métamorphosés en corpuscules, dans lesquels apparaît soudainement la Léda chromosomatisée par le visage de Gala - Le Colosse de Rhodes - Crucifixion - Jeune vierge autosodomisée par sa propre chasteté - Autoportrait en Mona Lisa
1956 : Nature morte vivante
1959 : Paysage aux Papillons - Apparition du visage d'Aphrodite
1965 : La Gare de Perpignan

>
1969 : Le Toréador halluciné
1972 La Toile Dalígram
Un Christ dentrite long de 12 mètres composé avec des débris laissés sur la plage après une terrible tempête.





dimanche 17 juin 2007

Marylin









Marilyn Monroe
Une star intemporelle.

Née ele 1er juin 1926 à 9h30 au Los Angéles Général Hospital.
Sur son certificat de naissance on peut lire Norma Jeane Mortensen, mais elle fut surtout appelée Norma Jeane Baker.

On ignore qui fut réellement son père, le nom de Mortensen est celui du second mari de sa mère. Mais celui-ci l 'aurait quittée avant la naissance de Norma Jeane. D'autre part, la mère de Norma Jeane avait une liaison avec l 'un de ces collègue de travail pendant l'absence de son mari et cela durait depuis de longs mois.

L'enfance de la fillette est assez chaotique. Sa mère la place en famille d'adoption alors que le bébé n'est agé que de quelques jours. Sa mère vient la voir que le week-end et parfois reste longtemps sans voir sa fille car elle fait de noubreux séjours à l'hopital psychiatrique. Il semble que cela soit un trait particulier à la famille maternelle de Norma Jeane.
Les sept premières années de la petite fille sont assez stables. Mais, la mère ayant mis suffisemment d'argent de côté pour s'offrir un bungalow, elle récupère sa fille. Cette situation ne dura pas bien longtemps car sa mère est de nouveau internée.
Norma Jeane est confiée a diverses familles d'adoption et orphelinat sous la tutelle de sa ''tante'' Grace, une amie de sa mère.Mais lorsque Grace décide de se marier, elle délaisse quelques peu Norma Jeane, celle-ci n'ayant pas une très gaie en est très éprouvée.
Grace obtient la tutelle officielle de l'enfant et celle-ci vient donc vivre avec Grace, son mari et occasionnellement les enfants de celui-ci.
A 16 ans Norma Jeane épouse Jim Dougherty un voisin de 5 ans son aîné. Mariage quelque peut « « ''arrangé'' par « «''tante Grace''. La cérémonie à lieu le 19 juin 1942 à 20h30. Norma Jeane entame une vie de femme au foyer, mais la guerre incite son mari à s'engager dans la marine. Malgrès la fréquentation assidue du cinéma de son quartier Norma Jeane s'ennuie ferme. Elle trouve un travail comme vérificatrice de parachute à la R. Plane co.
C'est un photographe de l'armée ayant pour consigne de photographier des femmes au travail pour relever le moral des troupes, qui la remarque.

Elle fait la couverture du magazine'' Fank'' du 26 juin 1945.
Pleine d'assurance et nourrie de rêve de gloire depuis son enfance, elle se présente à l'agence de mannequins d' Emmeline Snively ''Blue Book''. C'est Miss Snively qui l'incite à se décolorer en blonde pour plus de piquant. Elle commence à cse dire que la carrière de mannequin est incompatible avec celle d'épouse et malgrè les réticences de Jim ,elle obtient le divorce qui sera prononcé le 2 octobre 1946.

Dès 1946, elle fait la couverture de tous les magazines, Miss Snively lui arrange une entrevue avec Ben Lyon le recruteur de talents de la 20th Century Fox, qui lui permis de faire un bout d'éssai. Le verdict est sans appel: elle est pourvue d'une qualité déterminante, le ''sex-appeal''.
Daryl zanuck donna l'ordre à Lyon de lui faire signé un contrat. Mais Lyon à une initiative de
génie, c'est de donner un nouveau nom à cette nouvelle femme.. Il propose Marilyn en hommage à l'actrice Marilyn Miller et c'est Norma Jeane qui propose Monroe le nom de la famille de sa grand mère maternelle.
Elle n'accepte néanmoins d'en faire son nom légal que 7 ans avant sa mort.
Elle tourne deux petits rôles pour la Fox mais son contrat n'est pas renouvelé. Elle signe Colombia où elle joue quelques rôle secondaire dans des films de série. Pendant ce temps, elle prend des cours d'art dramatique et de diction. La Colombia, ne renouvelle pas son contrat.
Marilyn, se retrouve au chomage. Elle accepte alors de poser pour de nombreux reportages photographiques notemment avec Tom Kelley qui réalise le fameux calendrier scandale, où elle pose nue.
En 1950 Groucho Marx l'engage pour un film «  ''la pêche aux trésors'' car, selon ses dires, elle a le plus beau cul de la profession!.
Depuis quelques mois, elle vit avec Johnny Hyde, un agent important et fortuné qui veut en faire s on héritière, mais elle ne veut pas en entendre parler. Il arrive tout de même avant sa mort à faire engagée Marilyn pour le film de John Huston ''Asphat Jungle''. A sa sortie, c'est un gros succès personnel pour Marilyn. La M.G.M. Est submergée de courrier à son sujet, mais lui refuse un contrat. La Fox, l'engage. Sa carrière est lancée. C'est alors qu'éclate le scandale du calendrier ( en 1952). La Fox affolé demande à Marilyn de nier qu'il s'agit d'elle. Marilyn refuse et s'explique publiquement: ''J'avais besoin d'argent'' dira-t-elle.
Au sujet du scandale de ce calendrier, la poste estima qu'il avait un caractère pornographique et en interdit la diffusion dans certains états Une version retouchée est alors apparue avec des vétements dessinés sur la photo originale.

Debut 1952, elle rencontre Joe Dimaggio, idole du base-ball. Ils se marient le 24 janvier 1954, mais Joe ne supporte pas le succès de Marilyn, le regard des hommes sur elle, ses dacoleté et ses jupes moullantes, le divorce est prononcé le éè octobre 1954.
Marilyn est avide de respectabilité selon ses dires , elle rêve d'un foyer, d'enfants, d'une vie normale en parallèle avec sa carrière. Cela semble bien sur très difficile à concilier.
Celle qui reçoit plus ou moins 250 demandes en mariage par semaine entreprend de soigner son image de marque et part à New York suivre les cours de l' » ''Actors Studio'' dirigé par Lee Strasberg. Elle y receuille beaucoup de gratification tant elle se montre bonne élève.
A l'époque, on la voit beaucoup au bras de Marlon Brando.
C'est aussi à cette période que s'amorce sa relation avec Arthur Miller.

Auteur dramatique,marier et père de deux enfants, il obtient le divorce d'avec sa femme le 11 juin 1956 et épouse Marilyn le 29 juin 1956 ( mariage civil). Le 1er juillet à lieu la cérémonie juive traditionnelle, Marilyn s'étant convertie au judaïsme. Toujours en recherche d'une vrai famille, elle s'intègre totalement à la cellule familiale de Miller, ses deux enfants et ses parents.
L'été 1956 passé à Amagansett fut l'époque la plus heureuse de la vie de Marilyn. En juillet, elle se découvre avec joie enceinte, mais c'est un bonheur de courte durée car car il s'agit d'une grossesse extra-utérine qu'il faut interrompre au grand désespoir de Marilyn qui sombre dans la dépréssion. A deux reprises on la sauve d'averdodes de barbituriques.
Le métier d'écrivain de Miller, l'oblige à une certaine solitude qui au début, semble convenir à Marilyn, mais à la longue, l'isolement lui pèse et Miller insiste pour qu'elle accepte le tournage de '' Certains l 'aime chaud''.
Sur les plateaux de cinéma, elle agace tout le monde par ses caprices et aussi ses nombreux retards.
Fin décembre, elle fait une faucsse couche et même le triomphe de '' certains l'aiment chaud'' ne la sort pas de sa déprime.
Son couiple se détériore. Pendant le tournage du film ''le milliardaire'' le bruit court d'une idille entre Marilyn et Yves Montand.

Pendant le tournage du film ''les désaxés'' spécialement réécrit par Miller pour Marilyn, les relations du couple vont de mal en pis. Ils se séparent en novembre 1960. Le divorce sera prononcé le 20 janvier 1961. Suit alors, une longue période de dépréssion, séjour en clinique, abus d'alcool et de médicaments.
Début 1960, Marilyn à ( probablement) une liaison avec Robert Kennedy. Cela semble lui remonter le moral, elle entame le tournage d'un autre film.

Il est plus que possible qu'elle ait eu aussi une liaison avec le Président Kennedy.
Paradoxalement, après sa mort, on trouvera une lettre inachevée adressée à Joe Dimaggio dans laquelle elle lui fait part de son intention de se remarier avec lui...

En mai 1962, elle est conviée à chanter '' Happy Birthday'' au madison square garden pour l'anniversaire du Président Kennedy. Mais elle l'interprète à sa manière en chantant, sussurrant, haletant... Ce à quoi, le Président répondit: ''Après d'aussi douces paroles, je peus prendre ma retraite''.
Le tournage de '' quelque chose va craquer'' est interrompu en juin 1962, Marilyn étant trop épuisée physiquement ne peut continuer. Elle sera contrainte ainsi que Dean Martin son partenaire ( qui prend sa défence) à payer des dommages et interêts à la Fox pour rupture de contrat.

Le matin du 5 août 1962 on découvre Marilyn






lundi 4 juin 2007

Enki Bilal





ENKI BILAL









7 Octobre 1951
C'est le 7 Octobre 1951 qu'Enki (diminutif de Enes) Bilal voit le jour à Belgrade en Yougoslavie, six ans après la fin de la guerre, « de père Yougoslave et de mère Tchèque », son père étant l'ancien tailleur du Maréchal Tito . Il y passe dix ans de sa vie.

Petit, Enki Bilal a joué dans un film où son personnage dessinait à la craie sur les trottoirs. Il s'agissait d'une course poursuite entre deux bandes rivales d'enfants.

1960
A l'école, il annonce à son institutrice qu'il va rejoindre son père à Paris. Seulement, à l'époque, le régime en place "interdisait" aux familles yougoslaves de s'exiler.
Déjà, l'administration suspecte son père de ne pas être rentré de France depuis longtemps. Le secret est donc de rigueur. Heureusement, l'institutrice est intéressée par l'appartement des Bilal et son mari occupe un poste qui leur permettent d'accélérer le départ de la famille.

Il arrive donc à Paris où il doit apprendre le français. Très vite, il devient le premier de sa classe en français.

1971
Enki Bilal dessine, et propose ses dessins à la rédaction de Pilote, mais il est renvoyé chez lui. Il revient en 1971 y chercher un prix.
Pour Pilote, il dessine les hommes politiques de l'époque (Valéry Giscard Destaing, ...).



1972 ?
C'est en 1972, après un court passage aux Beaux-Arts, que Enki Bilal publie sa première histoire, L'appel des étoiles, plus connu sous le nom Le bol maudit, dans le journal Pilote. A Pilote, il rencontre Pierre Christin, scénariste de Valérian, avec lequel il entretient une longue et fructueuse collaboration:
- La croisières des oubliés(1975);
- Le vaisseau de Pierre(1976);
- La ville qui n'existait pas(1977).


1979
En 1979, sort Les Phalanges de l'Ordre Noir(1979), qui a un énorme succès: il remporte le prix RTL 1980 de l'Album de bande dessinée destinée aux adultes, et se place au 11ème rang du magazine Lire, recensant les 20 meilleurs livres de l'année 1979.


1980
La foire aux immortels(1980), dessiné et écrit par Enki Bilal. Premier volet d'une trilogie «la trilogie Nikopol» (La foire aux immortels, La Femme piège et Froid équateur).

Pendant ce temps, la collaboration entre Enki Bilal et Christin se poursuit : ils réalisent ensemble plusieurs ouvrages d'illustrations et de photos détournées pour les éditions Dargaud et Autrement(Los Angeles - l'étoile oubliée de Laurie Bloom et Coeurs Sanglants et autres faits divers).

Puis Enki Bilal signe l'Affiche du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais


1982
Publication du Crux universalis , sur un scénario de Pierre Christin.
Publication du Die Mauer(porfolio)
Il dessine en 1982 une partie des décors, imagine les costumes et réalise des « GLASS PAINTING » (huit en tout) pour le film :Affiche du film la vie est un roman d'Alain Resnais.

1983
En 1983, un album mythique sort: Partie de Chasse(1980). Paris-Match, Télérama, Le Point, l'Express, Le Figaro, Le Matin, Le Monde en feront une critique dithyrambique.


1985
Recherches graphiques pour Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud, d'après le roman dUmberto Ecco.

1986
Puis c'est en 1986 que le deuxième volet de La trilogie Nikopol: La Femme piège est publié. La même année, Enki Bilal rencontre Patrick Cauvin et les deux hommes deviennent amis et signent Hors jeu, un album de textes et d'illustrations consacré au thème des Sports.


1987
En Janvier, Enki Bilal devient le 14ème président du Salon International de la Bande Dessinée à Angoulême et gagne le premier prix.

1988
Il fait ensuite en 1988 une exposition au Palais de Tokyo accompagné par le photographe Josef Koudelka et le peintre-illustrateur-photographe-dessinateur Guy Pellaert.


1989
Puis Enki Bilal termine son premier film, Bunker palace hotel, en 1989 avec Jean-Louis Trintignant et Carole Bouquet.
Les Humanoïdes Associés publient l'album Exterminateur 17 (prépublié en 1978 dans les pages de Métal Hurlant) sur un scénario de Jean-Pierre Dionnet.

1990
De juin à Novembre, Les Humanoïdes Associés rééditent l'ensemble des oeuvres de Bilal publiées auparavant aux éditions Dargaud: Mémoires d'outre-espace, La croisières des oubliés, Le vaisseau de Pierre, La ville qui n'existait pas, Les Phalanges de l'Ordre Noir, Partie de Chasse, La foire aux immortels, La Femme piège, ainsi que Coeurs Sanglants et autres faits divers.

1990
Il dessine les décors et les costumes de opa-mia, un spectacle de Denis Levaillant (Festival d'Avignon).

1991
Décors et costumes de Roméo et Juliette, ballet de Prokoviev, sur une chorégraphie d'Angelin Preljocaj.

Au mois de Novembre de 1991, Enki Bilal expose pendant deux mois à la Grande Halle de la Villette à Paris.

1992
Exposition Transit à la Grande Arche de la Défense (Paris).

1993
En Septembre, Sortie du dernier volet de La trilogie Nikopol, Froid équateur, élu meilleur livre de l'année tous genres confondus pour le magazine Lire. Une première dans l'histoire de la bande dessinée.

1994
Exposition et édition de Bleu sang.

1996
Parution de
Mémoires d'autres temps, en Septembre, réédition augmentée de Le bol maudit et de Crux universalis.


1997
Février, En France sort le deuxième film de Bilal : Tykho moon, co-écrit avec Dan Frank. On y retrouve Jean-Louis Trintignant accompagné par Julie Delpy, Joseph Leysen, Michel Picolli et Richard Bohringer.

1998
Publication de Le Sommeil du Monstre, premier volume de la nouvelle trilogie tant attendue d'Enki Bilal. Le 22 Septembre

1999
Publication de l'album, en Septembre Un siècle d'amour aux éditions Fayard d'Enki Bilal et Dan Franck.

La même année, dernière parution de L'état des stocks réédité aux éditions Les Humanoïdes Associés.

2000
Exposition Magma de Mai-Juin
Museo Diego Aragon Pignatelli Naples

2000
Exposition Le Sarcophage, en Décembre

2001
Album Le sarcophage (Paris, Bibliothèque Historique)

2001
Exposition enki bilal andeuxmilleun


2004
- Immortel:
- Film futuriste qui mélange images de synthèse et acteurs réels reprennant trois personnages de la trilogie "Nikopol" : la femme piège, le dieu Horus et Nikopol.


- Album Trente-deux Décembre (deuxième volume de la trilogie commencé avec Le Sommeil du Monstre), annoncé en 2002 (prévu initialement en 2001).